Une photo, une histoire 02

Partie 1

2 Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père. Si cela n’était pas, je vous l’aurais dit. Je vais vous préparer une place. 3 Et, lorsque je m’en serai allé, et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai, et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis vous y soyez aussi. 4 Vous savez où je vais, et vous en savez le chemin. 5 Thomas lui dit: Seigneur, nous ne savons où tu vas; comment pouvons-nous en savoir le chemin? 6 Jésus lui dit: Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi.
Jean14,2-6.

Une photo, une histoire 02

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La première chose à laquelle m’a fait penser cette photo, c’est à ce passage de la Bible où Jesus déclare être le chemin,la vérité et la vie.

Si dans cette vie, nous connaissions notre chemin,le chemin à prendre et que la vérité ne nous était cachée ou du moins voilée…Beaucoup, nous serons à avoir un parcours tout droit,enfin je pense!

Je pense aussi que tout un chacun de nous finit par retrouver son chemin à un moment de sa vie ou à quelques minutes de la fin. Chemin vers où ? Vers la maison( maison ici prend un sens plus profond ça ne se limite pas seulement à un espace même si c’est ce côté seul que j’ai développé ici.Synonyme de paix,reconnexion avec soi)

Quand j’étais gosse, je pouvais passer des semaines et des semaines auprès de mes tantes mais arrivé à un moment donné je ressentais le désir imprescriptible de rentrer chez-moi, d’aller retrouver ma maman. Du coup je prenais mes linges sales qui étaient des présents,les jettais dans le sac que je trouvais (ça pouvait être au mieux un sac bafana ou au pire un sac en plastique noir) puis j’attendais impatiemment l’arrivée de mon père.

Cela pouvait être mal interprété par mes hôtes. La façon dont je faisais on aurait pensé que je n’avais pas été bien traité. Je pleurais à chaude larme quand mon père ne venait pas.
Et puis quand je rentrais chez moi,je voyais ma mère et j’étais soulagé, je lui racontais tout ce que j’avais eu à faire et quelques jours après j’étais prêt encore à repartir.

Une photo, une histoire 02

La même chose m’est arrivé quand j’étais à Bafilo, après deux mois de pure découverte, j’ai ressenti le besoin de rentrer chez moi. A un moment je me sentais comme une épingle enfoncée au plus profond de la terre. Je ne souhaitais qu’une chose faire sortir ma tête.

Beaucoup aussi ressentent cela, les amis à l’étranger qui veulent revenir ne serait-ce une ou deux semaines au pays. Les bénévoles que nous accueillons à l’association après quelques semaines de pures découvertes, ressentent aussi la nostalgie* de leur vie en France.

Des amis avec qui je vis à Lomé mais qui ont grandi au village, à un moment donné ressentent le besoin de retourner chez eux.

Des fortunés qui ont beaucoup de maisons mais parmi elles, ils ont leur domicile de prédilection.

Tout le monde à son endroit de prédilection de même qu’il y en a qui ne le trouve pas dans leur milieu de naissance mais des années après au cours d’une promenade, d’une rencontre, d’un voyage…

Au final, tout est au feeling pour ne pas dire que c’est quelque chose qui va bien au-delà.

Le chemin vers chez moi!
C’est comme ça j’ai nommé cette photo je l’ai prise à Kpalimé. Et tenez-vous bien je ne suis pas de Kpalimé mais quand j’y vais en pleine campagne, je me sens véritablement comme chez moi😊.

A suivre …

Kévin brindille

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